Est-ce que ce genre de question vous a déjà traversé l’esprit :
Ce à quoi je pense est-il vrai ? Comment puis-je avoir la preuve que c’est vrai ?
Non je vous demande, car j’ai remarqué qu’il arrive souvent que l’on prenne nos pensées pour la vérité sans même les remettre en question, sans se dire qu’elles sont peut-être totalement fausses.
Car le problème n’est pas d’avoir des pensées, mais plutôt de leur accorder foi sans investiguer.
Vous êtes timide ? Est-ce vrai ? Ou est-ce une simple image de vous-même que vous vous êtes construite et que vous bichonnez depuis 20 ans ?
On vous a dit au travail que ce type-là était « idiot » ? Résultat : vous avez validé cette pensée, elle est entrée en vous en moins d’une seconde sur les simples dires d’une autre personne et vous êtes content ? Comment savez-vous que c’est vrai ?
Vous vous dites que votre mari ne vous aime plus parce que tout porte à le croire ? « C’est vraiment fâcheux… ce mariage va vraiment finir en eau de boudin. Il va sûrement me tromper ou me quitter le mois prochain. » Peut-être, mais… Est-ce vrai que votre mari ne vous aime plus ? En êtes-vous sûre ?
Vous répétez à votre mère qu’elle devrait se faire de nouveaux amis, sortir plus souvent et adopter un chien pour se sentir moins seule mais elle ne vous écoute pas. Elle est sur la mauvaise pente. Est-ce vrai ?
Byron Katie, à travers son travail, vous invite à abandonner vos scénarios, TOUS vos scénarios. Allant de celui dans lequel vous voyez vos enfants réussir à l’école et être de bons élèves modèles à celui de votre conjoint qui devrait être à votre écoute et tout faire pour vous rendre heureux, car après tout, c’est son boulot non ?
« Vers la fin de la souffrance. » Ouahouh ! C’est prometteur… ou alors c’est juste un bouquin de plus qui nous promet l’illumination… « Non, cette fois on ne me la fera pas ! Pas possible, la souffrance est notre lot à tous, c’est même pour ça qu’on est venu sur terre. Je dois souffrir, c’est la vie. »
Et là je vous repose la question qui tue :
« Comment savez-vous que c’est vrai ? »
« Ben parce-que, c’est ça être un humain, c’est souffrir. La souffrance dure depuis toujours, elle fait partie de notre expérience à tous et ça ne changera jamais, ou il y a très peu de chance que ça arrive ! Ainsi soit-il. »
« Est-ce vrai ? »
Je n’écris pas cet article pour vous dire à quoi vous devriez penser, mais admettez que la pensée nous cause beaucoup, énormément de souffrances… Et bizarrement, même quand finalement, j’ai obtenu ce que je voulais, je continue de souffrir… D’autres problèmes surgissent, ceux que, en général je n’attendais pas du tout… J’ai un meilleur travail, j’ai un bien meilleur salaire, j’ai peut-être même connu un véritable succès dans mon domaine… Mais voilà… Je me sens de nouveau stressé, insatisfait et angoissé par l’avenir et puis il y a encore ce truc à régler qui ne va pas comme ça devrait. Il y a vraiment quelque chose qui ne va pas en ce monde.
Et là je vous pose une autre question :
Est-ce le monde qui ne va pas ? Ou la pensée que vous entretenez à son sujet ?
Vous savez en Aïkido, la première chose que vous apprenez (à vos dépens en général :)) c’est qu’il ne faut pas résister lorsque l’on vous fait une prise, sinon que se passe-t-il ? Vous avez mal. Vous souffrez. Et dès lors que vous acceptez d’être mis en échec, eh bien, bizarrement… il n’y a plus de douleur.
C’est un peu ce que Katie vous enseigne ici avec son travail : à accepter, afin de sortir du cercle de la souffrance. Lorsque je dis « accepter », je ne vous conseille pas de vous transformer en légume et de ne plus agir en laissant faire n’importe quoi. Je parle de situations qu’on ne peut pas changer. A quoi cela sert-il d’y résister sinon à créer de la négativité ?
Si votre chien pisse sur vos meubles, c’est votre problème
Eh oui, c’est bien beau tout cela, mais ensuite, il faut passer à la pratique ! Il ne suffit pas de dire : « Quel enseignement merveilleux ! Je suis Top Spirituel 3e dan maintenant, c’est l’extase ! » puis de retourner illico maugréer contre votre chien qui vient de se lâcher sur votre table de cuisine. En fait, si je vous parle de ça, c’est qu’il arrive que le mien urine dans mon appartement, comme en général tous les petits chiens mâles le font de temps en temps, histoire d’imprégner quelques odeurs… Et en général, j’ai tendance à m’énerver quand je le découvre. Ce genre de petit tracas insignifiant est parfait pour s’entraîner, avant de vous attaquer à plus gros (je ne parle pas forcément de chiens…) ! En fait, quand cela se produit, ce n’est pas le problème de mon chien, mais le mien. Je peux m’énerver ou bien simplement nettoyer. Quel que soit mon choix, mon chien continuera de se reposer tranquillement en tirant la langue, les 4 pattes en l’air…
Vous pouvez vous entraîner avec votre bébé qui hurle en pleine nuit pour la 3e fois parce qu’il attend que vous le changiez.
Vous pouvez vous entraîner sur votre copain « dégueulasse » qui a laissé trainer ses grosses canettes de bière vides devant la télé.
Vous pouvez vous entraîner avec votre collègue de travail qui vient de vous piquer votre stylo parce qu’elle a encore perdu le sien.
Vous aimez Spielberg ? Alors vous devez beaucoup vous aimer aussi…
Eh oui, le premier producteur de grands scénarios qui dépassent largement « Rencontre du 3e type », « Star Wars » et « Le Seigneur des anneaux » réunis, c’est vous !
C’est vous qui projetez toutes sortes d’idées bizarres et de peurs sur votre écran mental, que même Ridley Scott n’aurait jamais pensé à mettre comme scènes d’horreur dans « Alien ».
Une autre question à vous poser est donc aimez-vous vos scénarios ? Ou êtes-vous fatigué ? Si vous les aimez, vous avez le droit de continuer comme il vous plaira. Si vous en avez marre, vous pouvez aussi simplement les laisser tomber…
« Qui seriez-vous sans vos histoires ? » En voilà une bonne question.
Et voici une vidéo de Byron Katie qui pourrait vous en donner une idée, tout en riant un peu !
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