Il n'est jamais vraiment plaisant de recevoir des critiques.
Parmi elles, il y a :
1 - Les critiques constructives
2 - Les critiques négatives
Pour le premier type de critiques, il suffit de rester ouvert, à l'écoute. Même s'il n'est pas toujours facile de les accepter sur le moment, elles vous font avancer et permettent d'avoir un regard plus objectif sur vous-même ou sur ce que vous faites. Ce sont des critiques positives qui peuvent être faites par un professeur, un mentor, un ami en qui vous avez confiance, etc.
Elles vous aideront à sortir la tête du guidon et à rectifier le tir si vous le devez. Parfois même, elles vous sauveront, ou vous conduiront vers le succès. En tous les cas, débarrassez-vous de la susceptibilité autant que vous le pouvez... car c'est une fausse amie et elle vous rendra toujours malheureux.
Le deuxième type de critiques quant à lui, ne sert à rien. En général, celles-ci ne sont émises que pour vous tester ou vous désarçonner. Elles proviennent soit de personnes jalouses, soit de personnes qui ont un malin plaisir à détruire. En général, les deux sont reliés, car une personne qui est bien avec elle-même ne dénigre jamais.
Il peut y avoir aussi ce que j'appelle les critiques maladroites : certaines personnes, dans leur bonne foi, fidèles à leur vision des choses, vous tiennent des propos qui peuvent parfois aller trop loin et ne se rendent pas compte de l'impact que leurs paroles peuvent avoir.
Dans tous les cas, mettez en application le 2e accord toltèque, "Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle". Et pour les critiques purement méchantes qui n'ont aucun sens, laissez-les glisser sur vous comme les gouttes d'eau sur le plumage d'un canard. Ne donnez pas de réponses et ne réagissez pas. Sinon vous leur donnez vie et vous créez ce dont vous ne vouliez surtout pas !
Même chose pour les insultes. Les insultes n'ont aucune réalité, à moins que vous ne décidiez de le leur donner vous-même. Le lanceur ne se rend pas compte que c'est à lui-même qu'il destine ses propres insultes.
Pourquoi devriez-vous prendre ce qui ne vous appartient pas ?
Connaissez-vous l'histoire du Grand Samouraï qui vivait près de Tokyo ?
Près de Tokyo vivait un grand samouraï, déjà âgé, qui se consacrait
désormais à enseigner le bouddhisme Zen aux jeunes. Malgré son âge,
on murmurait qu'il était encore capable d'affronter n'importe quel
adversaire.
Un jour arriva un guerrier réputé pour son manque total de
scrupules. Il était célèbre pour sa technique de provocation : il
attendait que son adversaire fasse le premier mouvement et, doué
d'une intelligence rare pour profiter des erreurs commises, il
contre-attaquait avec la rapidité de l'éclair.
Ce jeune et impatient guerrier n'avait jamais perdu un combat.
Comme il connaissait la réputation du samouraï, il était venu pour
le vaincre et accroître sa gloire.
Tous les étudiants étaient opposés à cette idée, mais le vieux
Maître accepta le défi.
Il se réunirent tous sur une place de la ville et le jeune guerrier
commença à insulter le vieux Maître. Il lui lança des pierres, lui
cracha au visage, cria toutes les offenses connues - y compris à
ses ancêtres.
Pendant des heures, il fit tout pour le provoquer, mais le vieux
resta impassible. A la tombée de la nuit, se sentant épuisé et
humilié, l'impétueux guerrier se retira.
Dépités d'avoir vu le Maître accepter autant d'insultes et de
provocations, les élèves questionnèrent le Maître :
- Comment avez-vous pu supporter une telle indignité ? Pourquoi ne
vous êtes-vous pas servi de votre épée, même sachant que vous
alliez perdre le combat, au lieu d'exhiber votre lâcheté devant
nous tous ?
- Si quelqu'un vous tend un cadeau et que vous ne l'acceptez pas, à
qui appartient le cadeau ? Demanda le samouraï.
- A celui qui a essayé de le donner, répondit un des disciples.
- Cela vaut aussi pour l'envie, la rage et les insultes, dit le
Maître. Lorsqu'elles ne sont pas acceptées, elles appartiennent
toujours à celui qui les porte dans son coeur.