Dernièrement, je lisais l’article de Sylviane Jung sur son blog « SOS Stress » que j’apprécie vraiment beaucoup. Son titre était « Le succès mène au bonheur : VRAI OU FAUX ? » Et il m’a paru tellement important que j’ai souhaité prolonger un peu le plaisir en débattant à ce sujet.
Vous le savez sans doute, la France est l’un des pays qui consomment le plus d’antidépresseurs. Et c’est un réflexe très répandu dans la plupart des pays riches. Forcément, on est bien obligés de se poser la question : pourquoi ?
Sommes-nous plus malheureux ?
Ma conclusion est OUI.
OUI, parce que même quand tout va bien, nous trouvons toujours des raisons de ne pas être satisfait.
OUI, parce que même si je jouis d’une excellente santé, que je mange à ma faim, que j’ai un toit pour dormir, un écran plat, un iphone 5, il y a toujours quelque chose que je n’ai pas, qui m’empêche d’être heureux !
La voiture que je n’ai pas, l’argent qui me manque pour faire telle ou telle chose, mon conjoint qui me quitte, mon chien qui me trompe, mon mari insupportable que j’ai envie d’envoyer promener ;-).
Pire…
La rayure sur ma voiture, le colis que je n’ai pas encore reçu. Le gros bouton rouge qui vient d’apparaître sur mon nez (tout le monde ne va regarder que ça dans la rue). Tiens ! La dernière console de jeux que je n’ai pas ! Ou alors, ma nouvelle conquête d’hier soir qui ne m’a pas envoyé de texto depuis une heure… c’est forcément qu’il y a un problème !
Et puis ça grossit, ça grossit dans ma tête jusqu’à prendre toute la place, si bien qu’il n’y en a plus pour le reste…
J’appelle cela « L’os à ronger »
« Quel os je vais pouvoir me mettre sous la dent aujourd’hui ? »
C’est-à-dire le genre de truc sans importance qui serait atomisé en un dixième de seconde par l’apparition d’un vrai problème.
« Quelle peur va bien pouvoir aujourd’hui saboter toute ma journée ? »
« Quelle préoccupation débile va bien pouvoir monopoliser toutes mes pensées ? »
En fait ceci n’a pas de fin ! Car même si vous avez un salaire de ministre, même si vous avez une maison de rêve, même si vous avez un mari / une femme / des enfants parfaits, vous trouverez toujours quelque chose.
Faut-il avoir de vrais problèmes pour commencer à se réveiller ? Ou alors, peut-être tout simplement commencer à RELATIVISER ?
« Je ne me suis jamais senti aussi libre que sous l’occupation allemande » – Jean Paul Sartre
Autrement dit, il faut parfois perdre ce que l’on a pour connaître sa valeur. C’est vrai, pour beaucoup d’entre nous… Mais sommes-nous obligés d’attendre de telles extrêmes pour nous rendre compte de la chance que nous avons et remercier la vie pour toutes ses innombrables bénédictions ?
Sylviane vous en parlera sur son blog : le bonheur s’apprend. Les neurosciences nous apprennent aujourd’hui que le bonheur précède le succès et non l’inverse. Vous pouvez être heureux, là, maintenant, tel(le) que vous êtes, sans avoir besoin d’accomplir quelque chose d’extraordinaire ou d’avoir atteint la perfection. C’est une bonne nouvelle non ?
« Dans l’ordre véritable des choses, on ne fait pas quelque chose afin d’être heureux : on est heureux et, par conséquent on fait quelque chose. » – « Conversations avec Dieu » – Neale Donald Walsch